(mise à jour régulièrement)



MARCHES DU SUD QUERCY

MONTCUQ - PLANTES SAUVAGES DU SUD QUERCY

A la découverte de la pratique ancienne de la phytothérapie

Chaque lundi matin à Montcuq, François Nardou partage sa passion des plantes sauvages issues de l'histoire climatique de nos régions lors de promenades sur les plateaux calcaires du bas Quercy. Plusieurs biotopes propices au développement d'espèces végétales abritent des plantes tant méditerranéennes, qu'atlantiques. A découvrir notamment: l'asperge sauvage, qui n'est pas le "repounjous", le sorbier et le noisetier druidiques aux fruits de science et d'immortalité...

Outre le charme de la vallée et du hameau de Couvignac, lieu de promenade du lundi, la disposition géographique du site et son amenagement ont pemis aux promeneurs de s'interroger sur les conceptions du monde et de la nature ayant présidé à l'élaboration de ce savoir ancien qu'est l'herboristerie. En s'appuyant sur l'exemple de quelques plantes, les promeneurs ont découvert que la pratique ancienne de la phytothérapie était limitée par de nombreux tabous et interdits. Ces derniers affectaient tout ou partie de certaines plantes; ils étaient levés à certains moments de l'année. Ils ne provenaient en rien d'une éventuelle toxicité, mais de données aujourd'hui considérées comme mythologiques et inhérentes à des idées héritées de systèmes idéologiques et sociaux disparus longtemps avant l'implantation du christianisme dans nos régions. Les tabous

Francis Nardou vous invite à découvrir les plantes sauvages de nos contrées

frappant les plantes même médicinales n'étaient eux aussi levés qu'en certains lieux ou pour l'accomplissement de rites datant du Néolithique (- 8000 av JC), ou de l'âge du Bronze (- 5 000/- 2 000). La christianisation de la vie rurale n'a pas affecté le maintien de ces interdits malgré les apports de la médecine antique.
Entre aubépine et verveine

Ce n'est qu'avec la révolution scientifique, qui commença au XYlème siècle.pour s'épanouir entre 1850 et 1900, que la connaissance de la chimie végétale et l'expérience clinique ont permis d'utiliser les propriétés de plantes médicinales.

Parmi les plantes étudiées lors de ces promenades, l'exemple le plus simple est celui de la fleur d'aubépine, tabouée depuis au moins le deuxième millénaire avant notre ère et qui n'est utilisé comme régulatrice cardio-vasculaire et neurosédative que depuis la fin du XIXème siècle. Inversement, les mêmes conceptions sacrales ont permis à nos ancêtres chasseurs et cueilleurs du Néolithique de mettre à profit de façon correcte les vertus de la verveine officinale (commune dans nos jardins) et qu'il est conseillé, pour des raisons gustatives, de ne pas confondre avec la verveine odorante des Indes.

En fin de parcours, les participants ont écouté un court exposé sur les curiosités archéologiques du vallon de Couvignac. Ces particularités, révélatrices de l'ancienneté de l'occupation du site que l'étymologie celtique du nom du lieu ne peut qu'évoquer, enrichissent les vues sur la géographie historique du Pays de Montcuq.

Tout l'été, chaque lundi à 9h, herboristerie, histoire et mythologie locales sont au programme d'autres promenades.

Renseignements : office de tourisme au 05 65 22 94 04 ou auprès de François Nardou au 05 65 31 88 42.

RETOURCommentaires du Webmestre
Très bonne idée de balade pour ceux qui sont intéressés par les vertus des plantes de la région .
La Semaine du Lot (26 juillet 1er août 2001)