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GOURDON

Traditions en Quercy. Poursuivons notre tour d'horizon dominical des habitudes et du patrimoine de notre région.

Le « travail », passage obligé avant les champs

Nous continuons aujourd'hui notre promenade au coeur des traditions et du patrimoine de notre Quercy. Après vous avoir présenté récemment le four à pain, nous allons parler d'une étrange « machine » qui se trouve traditionnellement dans nos hameaux àcôté du four à pain. Son nom: le «travail».

Associé aux travaux des champs et plus particulièrement à celui des boeufs, le «travail» servait à entretenir leurs sabots. Les sabots des animaux sont suffisamment résistants pour assurer une bonne protection de leurs pattes. Ils ont un pouvoir de réparation naturel, mais l'animal attelé doit fournir un travail beaucoup plus important que lorsqu'il est libre et l'usure du sabot devient plus rapide que sa croissance naturelle. Le fer évite cette usure. Leur remplacement est la mission du maréchal-ferrant.
Les origines de ce «travail» seraient celtiques. Les premiers spécimens de fer à clous apparaissent en Europe occidentale au VIlle siècle.
Au début du XXe siècle, le maréchal ferrait autant, sinon plus, de bœufs et de vaches que ,de chevaux. Les travaux de labour étaient effectués par les bovins attelés en couple. Le ferrage des boeufs demandait plus de précaution que celui des chevaux notamment dans la maîtrise des mouvements de la bête qui prenait peur, ce qui exigeait une solide entrave. C'était le rôle dévolu au «travail» (ou «étraits» ), petit portique dans lequel l'animal à ferrerétait entièrement attaché au moyen de sangles.
On trouve, aujourd'hui encore, un certain nombre de ces structures, dans nos hameaux.
Métier aux traditions ancestrales, l'apprentissage du futur maréchal-ferrant commençait souvent dès 13 ans. Six ou sept années de « formation » lui permettaient d'acquérir


Le «travail», du Couderc situé sur la commune de Saint-Projet. Photo DDM


toutes les facettes du métier aux outils bien spéciaux : le boutoir, pour couper la corne tendre des vaches, c'est une lame plate avec des rebords sur les côtés; ou la mailloche, un marteau avec la panne recourbée et une rainure au milieu qui pouvait arracher les clous. Maintenant, le travail du maréchal-ferrant se concentre sur les chevaux, depuis longtemps, les boeufs étant remplacés par les tracteurs pour les travaux des champs.
Les gestes du maréchal-ferrant restent cependant les mêmes de génération et génération.
A la semaine prochaine pour une nouvelle tradition en Quercy

Commentaires du WebmestreRETOUR
Bonne idée que cette rubrique gourdonnaise sur les tradtions de notre Qercy .

La Dépêche du Lot du 18/04/2004