-La Borie d'Imbert
a procédé, récemment, à
quelques aménagements.
On voit déjà sortir de terre un
bâtiment qui tiendra lieu de local d'accueil.
Rebâti sur les vestiges d'une ancienne ferme
il conservera l'ancien four à pain ainsi que
la cave creusée dans le rocher. Construit
par le personnel du Pech de Gourbière, ce
travail comporte à l'évidence un
aspect social en permettant à ces
résidents «d'apprendre à vivre
et à travailler de leurs mains» comme
le soulignera le président Raffy.
Rachel Soulayrés, directrice de la Borie
d'Imbert, fera découvrir aux visiteurs l'une
des dernières réalisations,
bientôt ouverte au public. La ferme de
Justine, dernière habitante de cette maison
et décédée en 1952, se
prépare pour une nouvelle vie en racontant
par le texte et les images d'un diaporama ce
qu'était la vie au début du
20ème siècle dans ce Causse aride. Au
travers de la vie de la famille de Justine, qui eut
à souffrir comme beaucoup des
conséquences des conflits, on pourra
apprécier les difficultés de la vie
de l'époque.
Sur les 22 hectares du domaine en cours de remise
en état, en longeant les murets remis
remarquablement sur pied dans l'esprit d'origine,
on aura l'occasion de mesurer le vécu de ce
site. « Il s'agit d'un projet de
développement durable qui fera appel aux
émotions des visiteurs » soulignera
Rachel Soulayrés. Cette ferme
découverte, par son cheminement à
travers le Causse, constituera également un
lieu de réflexion sur le handicap. C'est
également sur cet aspect qu'insistera
Jean-Marie Arcoutel en soulignant la qualité
«d'oeuvre humaniste et volontaire» que
constituera ce centre d'Interprétation des
Causses du Quercy. Par la mise en valeur des
productions locales ce sera aussi une unité
économique qui se donne comme objectif
d'accueillir dès 2004 de 35000 à
38000 visiteurs.
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A travers les
pièces de la maison de Justine un retour sur
la dure vie des gens du Causse au début du
XX° siècle.
Photo DDM - LV
UNE AIDE DE 50
000 EUROS .
«Tout ce qui fait la vie quotidienne,
métiers et objets, constitue notre
patrimoine, cette énergie fossile »
dira M.Decombes, de la fondation des Pays de
France, dans son intervention en insistant sur
l'exemplarité du projet de la Borie d'Imbert
qui porte une dimension humaine majeure. . «La
civilisation est plus forte dans les régions
où la vie est plus dure» dira-t-il en
conclusion par allusion à la terre du
Causse. Le jeudi 27 mars, la Borie d'Imbert a
reçu une délégation importante
du Crédit agricole à l'occasion de la
remise par cette banque d'un chèque de
50.308 euros. Ce chèque regroupait la
participation de la fondation et des caisses locale
et régionale au projet exemplaire que
constitue l'aménagement de la Borie
d'Imbert. Une aide conséquente qui ne sera
d'un mince intérêt tant financier que
moral pour les porteurs du projet.
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