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Le chemin botanique créé par l'association de défense des chemins pédestres a subi des dégradations

Une plainte contre X a été déposée

ce petit chemin là ne sent pas la noisette, mais plutôt la polémique.

Il y a un mois, le sentier botanique reliant Martel à Gluges a subi des dégradations. Les poteaux barrant l'entrée, les panneaux interdisant l'accès aux véhicules à moteur et les grosses pierres disposées à l'entrée ont été arrachés ou déplacés. L'association de défense des chemins ruraux et pédestres de Martel a porté plainte contre X et a fait constater les dommages par un huissier.

« Le problème n'est pas nouveau. Lorsque nous avons retrouvé ce chemin sur les plans cadastraux, que nous l'avons débroussaillé et rendu accessible, des voitures tout terrain et des engins agricoles se sont mis à l'utiliser. Le 13 février 1998, sur notre demande, Jean Claude Requier, maire de Martel, a donc pris un arrêté municipal interdisant l'accès à tout véhicule », rappelle Georges Boutang, président de l'association de défense des chemins pédestres martelais.

Depuis, les bénévoles de l'association ont constaté à plusieurs reprises que des voitures continuaient d'y circuler. Ils ont donc barré le chemin avec des pierres et des poteaux.

SON EXISTENCE REMONTE À 1600
« Si nous ne voulons pas voir de véhicule sur ce chemin c'est parceque nous en avons fait un circuit botanique de 5,5 kilomètres. Ce sentier a toute une histoire. Son existence remonte aux années 1600. Il s'appelait le chemin aux herbes, les pharmaciens (les apothicaires à l'époque) venaient y ramasser des plantes. Il a aussi servi à remonter le sable et les pierres, pour construire les édifices de Martel », raconte Georges Boutang, Aujourd'hui, on y trouve encore au printemps des orchidées et des fleurs sauvages.


Les bénévoles de l'association sont venus constater les dégradations, à l'entrée du chemin botanique.Photo DDM- L. B.

Pour préserver cette richesse naturelle, la mettre en valeur et la présenter au public, quelques 55 plaques pédagogiques ont été disposées. Les bénévoles de l'association martelaise, en partenariat avec l'Office national des forêts (ONF), ont passé plus de 2000 heures de travail sur le chemin botanique, créé en 1999. La facture s'est élevée à 6424 €, financée en partie par l'association de défense des chemins ruraux et pédestres de Martel, le syndicat touristique Martel-Montvalent et l'Europe.
«Que l'arrêté municipal soit bafoué, ce n'est pas notre problème, mais s'il n'y a pas de restriction de passage pour les véhicules, il n'y a aucun intérêt d'avoir un chemin botanique. Il y a 60 ans, ce chemin était impraticable, la végétation avait repris ses droits et cela ne dérangeait personne», explique Dominique Bridier, vice-président de l'association.

De son côté, la mairie a précisé: « il faut trouver rapidement une solution. L'idéal serait de fermer le chemin botanique aux véhicules motorisés, sauf aux riverains. Ils doivent pouvoir accéder à leurs terres et leurs bois. » Là encore, les 80 adhérents de l'association espèrent qu'une décision intelligente sera prise pour éviter une fréquentation des riverains trop régulière. Laëtitia BERTONI.

Commentaires du WebmestreRETOUR
Il faut reconnaître que les 4X4 et les motos tout-terrains s'approprient les chemins et les dégradent irrémédiablement. Pour quel plaisir ? Pour quel bénéfice
La Dépêche du Lot du 15/10/2002