Au
bout d'une route sinueuse perdue dans la campagne
lotoise, se trouve une petite maison située
à proximité de Faycellès. Bien
qu'isolé, le relais Saint-Jacques accueille
depuis plusieurs années les marcheurs et
randonneurs du monde entier. « Les passants
viennent des quatre coins de la planète. On
a vu passer des gens de différentes
nationalités: des Canadiens, Allemands,
Hollandais, Suisses, Américains, Finlandais,
Mexicains, Brésiliens et Australiens»
précise Michèle Lefrançois,
propriétaire des lieux, avec son mari Jean,
depuis neuf ans. Une autre particularité
vient s'ajouter: ce relais se trouve sur l'une des
routes principales de pèlerinage menant
à Saint-Jacques de Compostelle. « Il
s'agit du chemin entre Le Puy et Saint-Jacques de
Compostelle, long de 1600 kilomètres et
classé patrimoine mondial de l'Unesco»
ajoute Michèle. Ainsi, le couple vit aux
rythmes des rencontres avec des voyageurs venus
faire une halte et se reposer l'espace d'une nuit,
avant de reprendre cette route riche de symboles.
« Ce chemin comporte une grande dimension
spirituelle, les gens "lâchent tous". Ils
profitent du silence, se nourrissent des
éléments de l'environnement à
travers la marche» indique la
propriétaire du relais.
DES
PÉLERINS DE TOUS ÂGES
Cet établissement deux étoiles,
comporte plusieurs pièces. « Il y a un
dortoir, et les chambres de groupes. Chacune peut
accueillir jusqu'à trois personnes. Enfin,
la chambre dite "du passant" est un petit
studio» explique Jean Lefrançois. Au
total, le relais Saint- Jacques peut recevoir
près de 35 personnes. « Nous avons des
passants toute l'année avec des pointes en
avril, mai et juin » précise Jean. Des
visiteurs de nature différente suivant les
saisons. « Les pèlerins provenant du
Puy se rendent au relais essentiellement d'avril
jusqu'à octobre.
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L'auberge
Saint-Jacques, située sur la route de
pèlerinage menant à Saint-Jacques de
Compostelle, accueille depuis plusieurs
années, des passants du monde entier.
Photo DDM -
Les randonneurs qui
profitent uniquement de leurs vacances font escale
en juillet et août» ajoute le
propriétaire. Depuis neuf ans,
Michèle et Jean ont vu passer des centaines
de passants. Certaines rencontres sont
restées marquantes. «Il y a quelques
temps, un pèlerin âgé de 81 ans
est venu de la Forêt noire. Cela fait
plusieurs milliers de kilomètres de marche
!» raconte Michèle. « Un couple a
fait le chemin depuis la Suisse, soit plus de 2000
kilomètres !» se souvient Jean. Des
personnes de tous les âges et provenant de
lieux différents se sont
arrêtées pour reprendre force au
relais. Tous les chemins mènent à
Saint-Jacques! .
V
D.S
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