- Si
l'émission de télévision, les
Aventuriers de Koh Lanta se déroulait dans
le Causse, nul doute que les randonneurs qui
participent à la balade-cueillette
organisée dans le cadre des Mercredis de
Rocamadour seraient des candidats de valeur. Avec
Catherine Vier, guide naturaliste, ils ont appris
comment subvenir à leur besoin alimentaire
sans avoir à aller au supermarché ou
à l'épicerie du coin en se servant
simplement de la nature environnante. « Au
départ, nous étionsde simples
passionnés de randonnée qui aimions
nous promener le dimanche, nous dit-elle, Mais nos
enfants s'ennuyaient, et pour allier le plaisir des
grands à la soif de connaissances des plus
jeunes, j'ai commencé à faire des
promenades commentées ». L'idée
était lancée, et quelques
années plus tard, la formule compte
désormais de nombreux adeptes.
Hier ils
étaient 26 à attendre cette marche
instructive au départ du moulin de
Roquefraîche au pied de la cité
mariale.
Scindé en
deux groupes, on rentre tout de suite dans le vif
du sujet. La marche, il y en aura. « Nous
allons faire un circuit de huit kilomètres
», livre Catherine, mais pas besoin de
qualité physique exceptionnelle.
RIEN QUE DU
NATUREL
Des plus petits aux plus grands, tout le monde
pourra l'effectuer, L'objectif de la
randonnée n'est pas axé
là-dessus. D'ailleurs, d'entrée
Catherine Vier annonce la couleur en parlant du
moulin, puis invite son groupe à la
cueillette dans Ie lit à sec de l'Alzou, On
a à peine effectué 50 mètres
et déjà la guide a trouvé une
multitude de plantes comestibles. Chacun avec son
cahier, les randonneurs confectionnent un herbier.
De la chicorée sauvage, de la bardane, de
l'amarante, on se rend très vite compte que
la nature a autant de ressource que le
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rayon frais de
n'importe lequel des supermarchés, « Il
y a de nombreuses plantes que l'on croit mauvaises
mais qui sont en réalité tout
à fait comestibles, et certaines ont
même un goût excellent et des
qualités nutritives importantes », nous
dit-elle. Devant le sureau, la naturaliste
s'arrête de nouveau. «Les fruits noirs
commencent à être mûrs. Vous
pouvez les goûter », lance-t-elle, Sans
son avis, on n'aurait jamais oser se lancer dans
cette dégustation craignant une indigestion.
« Il y a pas mal de personnes qui pourraient
si elles le désiraient avoir une
alimentation tout à fait correcte en vivant
de la cueillette, proclame la guide. Il faut savoir
que dans les vallées on trouve beaucoup plus
de nourriture que sur les collines où les
plantes sont plus chétives.» La balade
continue et on commence à grimper, On en
profite aussi pour visiter le patrimoine
bâti, Arrêt à une fontaine, on
se lave les mains avec une plante qui a la
même qualité que le savon,
Décidèment, il ne manque de rien dans
cette nature. Midi, l'arrêt pique-nique.
Repas à base de plantes du cru. On peut se
préparer pour le retour avec une certitude:
s'il n'y a plus de supermarché, on saura
comment survivre. Prochaines
balades-cueillette mercredi 14 août et jeudi
15 septembre.
Renseignements
et réservations à l' «Office de
tourisme de Rocamadour» au 05.65.33,22,00
. P. F
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